Même lorsque j’ ai eu un boitier digital entre les mains, j’ ai longtemps continué à travailler en noir et blanc.
En bonne partie par habitude, parce que, venant du monde du film j’ avais toujours, surtout pour des raisons économiques, privilégié la photographie en noir et blanc. Ensuite, la belgique n’ étant pas un pays de soleil, la couleur ne s’ imposait pas dans ma façon de photographier.
Si vous voulez en savoir plus long sur mon évolution vers la photographie en couleur, je vous suggère de lire cet article:
Pourquoi des photos en double, une version en couleur et une en noir et blanc?
Lorsque Nikon a développé un premier boitier digital digne de ce nom, c’ est à dire “full frame” et d’ un définition correcte, on était loin des capteurs actuels, cela faisait près de trente ans que ma production photographique était quasi exclusivement en noir et blanc. Cela me donnait grandes possibilités de personnaliser l’ image finale puisque j’ avais mon labo photo.
Je pense avoir abordé en argentique presque tous les domaines de la photographie: reportage, paysages, surtout l’ île de Madère, travail de studio avec des modèles, ou, parfois, en extérieur.
En terme de photographie de reportage, j’ ai surtout documenté des évènements sociaux Bruxellois, comme cette fameuse occupation du centre ville par les camionneurs une grève estudiantine, mais également la vie à Madeira, un peu avant qu’ elle ne devienne une destination touristique à la mode.
En ce qui concerne la photographie de paysages, il y en a eu un peu de la mer du nord, en bord de plage ou d’ estacade s’ enfonçant dans la mer, mais mon principal sujet a été les montagnes de l’ île de Madeira.
Pour ce qui est de mon travail avec des modèles, il s’ est amplifié durant mon séjour à Madeira, et a continué de plus belle une fois rentré à Bruxelles, en collaboration avec des magasins de lingerie.
J’ ai fini par acheter un boitier digital en 2010, mais ai continué à, littéralement, photographier en noir et blanc: ma façon de voir y restait attachée, et cela se voit encore aujourd’hui dans ma production en couleur.
Ce genre de matériel a profondément modifié ma façon d’ opérer, les contraintes non seulement budgétaires mais aussi de lenteur de traitement ayant disparu, j’ ai photographié, pendant un long moment, presque tout ce qui passait sous mes yeux, avec une prédilection pour les concerts de rock qui sont parfaitement adaptés à ce type d’ image, à la fois par tradition, et parce que la photographie noir et blanc ramène à l’ essentiel: les expressions et ambiances.