Pays

Voyager, c’est souvent chercher la lumière ailleurs.
À travers ces albums photos, je poursuis cette recherche, non pas pour collectionner des lieux, mais pour saisir l’instant où un espace se transforme en image — l’ombre d’un souvenir, la trace d’un regard.
Chaque pays devient ici un territoire intérieur, un espace à la fois réel et rêvé, que la photographie éclaire à sa manière.

Ces ombres de voyage ne racontent pas l’exotisme, mais la présence du monde :
le soleil trop fort sur la pierre blanche, la brume au-dessus d’une rivière, la couleur d’un mur au milieu du silence.
De Lisbonne à Alicante, de Valencia aux ruelles du vieux Portugal, chaque image est un fragment de ce chemin.
Je ne cherche pas à tout montrer, mais à retenir la lumière qui s’attarde.

Dans ces paysages, les frontières se dissolvent :
l’Espagne et le Portugal se rejoignent par leurs couleurs, leurs ombres, leur manière d’accueillir le regard.
C’est un voyage à travers la Méditerranée, mais aussi une traversée du temps : celui des villes anciennes, des pierres chauffées, des ports qui regardent vers le large.
L’œil du photographe y devient témoin de cette lente oscillation entre mouvement et immobilité.

« Ombres de voyage » n’est pas un carnet d’itinéraire, mais une géographie sensible, une cartographie de la lumière.
Chaque lieu y conserve sa singularité, tout en appartenant à une même respiration.
De ces fragments de mer, de ciel et de pierre, se dessine un territoire commun : celui du regard.

Valencia — La Cité des Arts et des Sciences

Au terme du Jardin del Turia, la Cité des Arts et des Sciences déploie ses lignes blanches et ses reflets bleus.
Architecture, eau et lumière y forment un dialogue continu : tout bouge, tout se répète, tout se transforme.
Photographier ce lieu, c’est suivre le mouvement de la symétrie et le souffle du ciel.
Un espace à part, où la géométrie devient poème et la clarté, matière.
Valencia s’y contemple comme dans un miroir, entre futur et silence.

Valencia — Les sables de l’Albufera

Entre la lagune et la mer, les sables de l’Albufera forment un territoire de vent et de silence.
Le paysage, nu, presque abstrait, rappelle les dunes de la côte belge : même lumière, même calme suspendu.
Par endroits, l’eau réapparaît, immobile, mémoire du fleuve et du sel.
Au loin, les tours isolées dessinent une frontière improbable entre nature et ville.
Un regard photographique sur un espace d’attente, où le sable, la lumière et le vent composent la géométrie du silence.

Valencia — La ville et sa lumière

Valencia s’ouvre entre mer et lumière, ville de contrastes où les ombres du Turia croisent les reflets de la Méditerranée.
Entre architectures futuristes et ruelles anciennes, elle offre au photographe un espace de clarté et de silence.
Cet album d’introduction traverse la ville dans son ensemble : de la Cité des Arts au Jardin du Turia, des façades dorées aux reflets du soir.
Une invitation à découvrir la lumière singulière de Valencia, avant les fragments plus intimes des séries suivantes.

Valencia — La vieille ville

Dans les ruelles de la vieille ville, la lumière glisse sur la pierre et découpe le jour en éclats.
Valencia y révèle un rythme intérieur fait d’ombre et de silence, jusqu’au moment où les Fallas bouleversent l’ordre des rues.
Le feu, la couleur et le bruit transforment alors la matière même de la ville, avant que le calme ne revienne.
Un regard photographique sur un espace ancien où le temps, la lumière et la mémoire se répondent.

Valencia — Les plages désertes

Au terme du parcours, les plages de Valencia s’étendent dans une clarté presque immobile.
En plein mois d’août, le vent souffle sur un rivage presque vide : une cabine blanche, deux sauveteurs sans baigneurs, quelques vacanciers dispersés.
La lumière éblouit, le silence domine, la mer respire lentement.
Un regard photographique sur la simplicité du monde, là où tout se résume au sable, au vent et à la lumière.