Voyager, c’est souvent chercher la lumière ailleurs.
À travers ces albums photos, je poursuis cette recherche, non pas pour collectionner des lieux, mais pour saisir l’instant où un espace se transforme en image — l’ombre d’un souvenir, la trace d’un regard.
Chaque pays devient ici un territoire intérieur, un espace à la fois réel et rêvé, que la photographie éclaire à sa manière.
Ces ombres de voyage ne racontent pas l’exotisme, mais la présence du monde :
le soleil trop fort sur la pierre blanche, la brume au-dessus d’une rivière, la couleur d’un mur au milieu du silence.
De Lisbonne à Alicante, de Valencia aux ruelles du vieux Portugal, chaque image est un fragment de ce chemin.
Je ne cherche pas à tout montrer, mais à retenir la lumière qui s’attarde.
Dans ces paysages, les frontières se dissolvent :
l’Espagne et le Portugal se rejoignent par leurs couleurs, leurs ombres, leur manière d’accueillir le regard.
C’est un voyage à travers la Méditerranée, mais aussi une traversée du temps : celui des villes anciennes, des pierres chauffées, des ports qui regardent vers le large.
L’œil du photographe y devient témoin de cette lente oscillation entre mouvement et immobilité.
« Ombres de voyage » n’est pas un carnet d’itinéraire, mais une géographie sensible, une cartographie de la lumière.
Chaque lieu y conserve sa singularité, tout en appartenant à une même respiration.
De ces fragments de mer, de ciel et de pierre, se dessine un territoire commun : celui du regard.