Les lieux où j' ai promené mon appareil photo: Lisbonne
Les photos: Lisbonne
Revenir à Lisbonne après plus de vingt ans est une expérience à la fois familière et surprenante. Je parle portugais, ce qui facilite les échanges et les déplacements, mais la ville elle-même a profondément changé depuis mon dernier séjour. Les quartiers historiques conservent leur identité, avec leurs ruelles en pente, leurs façades couvertes d’azulejos et leurs tramways jaunes. Pourtant, autour, une capitale moderne s’est affirmée, plus ouverte, plus animée.
Ce voyage n’avait pas pour but de couvrir exhaustivement la ville, mais plutôt de reprendre contact avec ses atmosphères, de chercher les premiers cadrages d’une série que je souhaite poursuivre. Les conditions météorologiques n’ont pas toujours été idéales : nuages, pluie, lumière incertaine. Cela a limité le champ d’exploration, mais a aussi révélé des ambiances plus subtiles, faites de gris lumineux et de contrastes voilés.
Quelques lieux se sont imposés comme évidents : le château, qui domine toujours la ville et offre des panoramas intemporels ; Alges, dont les abords maritimes ouvrent de larges perspectives ; le Tage, ligne d’horizon mouvante qui structure la cité ; et bien sûr la Tour de Belém, monument emblématique posé au bord de l’eau, dont l’élégance architecturale et la mise en scène lumineuse méritent une série à part entière. Chacun d’eux a donné lieu à une première approche photographique, comme des fragments qui viendront s’enrichir lors de mes prochaines visites.
Cette taxonomie « Lisbonne » rassemble donc ces amorces de travail. Elle ne prétend pas figer un portrait de la ville, mais inaugurer un cycle de découvertes photographiques qui se prolongera au printemps prochain. Lisbonne est une ville qui demande du temps et de l’attention : chaque retour, chaque lumière différente, chaque détour ajoute une nouvelle couche au récit.






















