Les lieux où j' ai promené mon appareil photo: cité des arts et des sciences
Les photos: cité des arts et des sciences
Au terme oriental du Jardin del Turia, la Cité des Arts et des Sciences s’impose comme un manifeste architectural. Imaginée par Santiago Calatrava et Félix Candela, elle déploie un vocabulaire futuriste : coques blanches, volumes immenses, passerelles suspendues et bassins réfléchissants. Plus qu’un simple complexe culturel, c’est une véritable scène visuelle, conçue pour étonner autant que pour accueillir.
Pour un photographe, l’endroit est une leçon de lignes et de lumière. Les structures se prêtent aux cadrages serrés qui flirtent avec l’abstraction : arêtes, arcs, répétitions rythmiques. Les bassins prolongent les bâtiments en miroirs d’eau, offrant des doubles images à exploiter selon l’heure et l’angle. Le matin, les surfaces blanches captent une lumière douce, presque diaphane ; à midi, elles éclatent en contrastes nets ; le soir, les reflets se colorent d’orange et de bleu, transformant l’ensemble en tableau mouvant.
La présence humaine, ici, devient presque secondaire : silhouettes minuscules, elles rappellent l’échelle monumentale de l’architecture. Pourtant, ce contraste entre grandeur et quotidien fait partie de l’expérience photographique. Chaque visite offre une matière nouvelle, car les conditions de lumière et de ciel redessinent constamment les volumes.
La taxonomie « Cité des Arts et des Sciences » rassemble ces variations, où Valencia révèle sa face la plus audacieuse : un espace où l’architecture n’est plus décor, mais sujet à part entière, laboratoire graphique d’ombres et de lumières.

















