Alicante

Mon séjour à Alicante fut plus court que dans d’autres villes d’Espagne — à peine deux semaines — mais il avait un objectif clair : photographier le château et, surtout, explorer les vues qu’il offre sur la ville et la mer. De cette hauteur, Alicante se déploie comme une mosaïque : quartiers resserrés, marina étincelante, horizon maritime où la lumière change à chaque heure.

Si le château était le centre de mon travail, d’autres lieux se sont imposés au fil des marches. Une large avenue, parallèle à la marina, m’a surpris par ses perspectives graphiques et ses rythmes réguliers de palmiers et de façades modernes. Dans la marina elle-même, la lumière se fragmentait en reflets multiples, offrant des compositions presque abstraites entre eau, verre et métal. Ces découvertes ont enrichi ma série, en élargissant le regard au-delà du seul patrimoine fortifié.

La plage, elle, n’a donné lieu qu’à très peu de photos. Non pas qu’elle manque d’attrait, mais parce que la matière visuelle m’intéressait moins que les contrastes entre ville et château. J’ai choisi de capter Alicante dans ses lignes fortes, ses reflets mouvants et ses panoramas, plutôt que dans ses zones balnéaires.

Cette taxonomie « Alicante » rassemble donc un ensemble cohérent : le château comme pivot, la ville comme trame vivante, et la marina comme miroir changeant. Elle témoigne d’un séjour bref mais concentré, où chaque lieu visité a trouvé sa place dans un récit photographique centré sur la lumière.